canstockphoto11953469« Je ne sais pas répondre à votre question ! »

Permettez-moi de me pencher exceptionnellement sur cette réponse que vous n’entendez pas souvent dans une vie professionnelle !

Qu’il est difficile en effet de dire à son interlocuteur qu’on ne sait pas, qu’on ne peut pas, qu’on ne veut pas, qu’on n’a pas d’idée sur la question posée …

Prenons quelques instantanés illustrant ce genre de situations :

Un directeur commercial mandate un consultant pour le faire travailler sur la formation commerciale de ses équipes. Après plusieurs mois d’une collaboration fructueuse, un des directeurs régionaux de l’entreprise démissionne… Notre directeur commercial évoque la question avec son consultant et lui demande s’il fait du recrutement. Le consultant qui n’a aucune expertise en la matière répond par l’affirmative à son client et va lancer dans un métier qu’il ne maîtrise pas avec un résultat très hypothétique !

Idiot, me direz-vous ? Pas tant que cela pour ce consultant qui veut sincèrement aider son client en lui trouvant une solution et qui veut aussi éviter qu’un consultant concurrent s’invite chez son client par le biais du recrutement … si, si ça arrive ! Le consultant considère peut-être aussi qu’une réponse négative à la requête de son client soit perçue comme un aveu d’impuissance, une démonstration flagrante de ses capacités limitées !

Essayons un autre exemple !

Lors d’une réunion commerciale le directeur régional questionne ses vendeurs sur l’origine des mauvais résultats commerciaux de la région. Chacune des personnes présentes se doit d’avoir une réponse à la question posée… Le contraire serait la preuve évidente que le vendeur « n’est pas dans le match ».

Que traduit cette incapacité à dire qu’on ne sait pas, qu’on ne peut pas ?

C’est d’abord un travers évident de notre éducation : Reconnaitre qu’on ne sait pas c’est se montrer sous un jour peu favorable, en situation de faiblesse !

Notez bien qu’en la matière il faut choisir entre l’aveu de faiblesse et le ridicule qui surviendra plus tard quand il sera avéré que celui qui prétendait savoir ne savait rien !

Dire qu’on sait quand on ne sait pas c’est aussi privilégier le court terme mais c’est oublier les effets à long terme de votre inconséquence. Vous perdrez qui un client, qui la confiance de votre patron ou de vos collègues qui vous jugeront bien léger et s’en voudront de vous avoir fait confiance.

Un conseil simple : la prochaine fois qu’on vous pose une question à laquelle vous ne savez pas répondre, répondez que vous ne savez pas … Regardez votre interlocuteur et vous lirez dans son regard de l’étonnement mais aussi du respect !

Si, si vous verrez !

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