« Skin in the game » ou « jouer sa peau » est le titre d’un excellent livre de Nassim Nicholas Taleb.

A la lecture de cet ouvrage je trouve confirmé un fait souvent observé dans mon long compagnonnage avec les dirigeants d’entreprises :

Dans les affaires, celui qui risque son argent, sa prospérité, son statut social et son train de vie sera forcément contraint à prendre plus souvent qu’à son tour de bonnes décisions.

On pourrait croire que l’absence d’enjeu financier pour le dirigeant salarié devrait le rendre moins fébrile mais ça peut surtout parfois le rendre plus inconséquent.

Prenons quelques exemples concrets :

Le rachat d’Uramin par Areva sous la houlette d’une Anne Lauvergeon grand commis de l’état et ex-sherpa d’un Président de la République : Et si elle avait du utiliser son argent ?

Jean-Yves Haberer dilapidant joyeusement les deniers du Crédit Lyonnais jusqu’au fiasco final… Et s’il avait du utiliser son argent ?

Jean-Marie Messier misant tout sur la convergence des contenus et des contenants à coups de milliards chez Vivendi ; Il aura peut-être raison un jour mais la réussite se fait attendre…

Il est d’ailleurs curieux de constater que ce même Jean-Marie Messier Moi Même Maître du Monde réussi fort bien dans ses choix stratégiques au sein de sa nouvelle boutique de fusions acquisitions… Peut-être parce que c’est son argent !

Bien sur un chef d’entreprise actionnaire fait régulièrement des erreurs mais le fait de devoir les assumer le rend plus efficace !

Si je dois choisir entre deux nouveaux avions  je choisirais toujours celui dans lequel l’ingénieur concepteur de l’appareil  a décidé de prendre place pour le vol inaugural…

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