canstockphoto3884647Votre modeste serviteur est parfois confronté à cette « réponse automatique » de décideurs qui, plutôt que d’apporter une fin de non-recevoir à une proposition de rendez-vous, vont préférer différer leur réponse ce qui leur évitera de froisser leur interlocuteur et découragera le solliciteur qui oubliera de noter la relance dans son agenda !

Rien que de très normal en somme !

Rien d’anormal en effet à ce que des décideurs d’entreprise sur-sollicités essaient d’optimiser leur agenda en veillant à « rencontrer utile ».

Allons plus loin dans ce raisonnement… Votre interlocuteur qui refuse le principe d’un rendez-vous avec un intervenant nouveau dans sa sphère de travail va accepter le plus souvent de participer à des réunions, internes à son entreprise, au contenu mal défini avec des horaires à rallonges et débouchant sur des décisions floues ou pas de décision du tout !

Votre décideur « surbooké » va participer à une conférence sur la pénibilité organisée par la CCI locale au motif que c’est un sujet d’actualité.

Votre décideur n’hésitera pas à recevoir un expert recommandé par son banquier ou son commissaire aux comptes.

En résumé, les habitudes, les connaissances, le réseau, vont déterminer l’agenda de votre décideur plus surement que l’ouverture vers la nouveauté et la découverte ! On touche là les limites du raisonnement humain qui veut que mes amis, avec leurs qualités et leurs défauts seront toujours préférables à l’inconnu même talentueux et innovant ! Pourquoi imaginer que la nature ai été moins généreuse en qualité, expertise ou créativité avec des inconnus qu’avec vos connaissances et votre environnement proche !

Soyons clairs ! Il ne s’agit pas d’accepter toutes les sollicitations car vous seriez vite débordés !

Comment procéder pour savoir concilier votre agenda surchargé avec la recherche d’opportunités qui constitue un enjeu essentiel pour tout dirigeant qui se respecte ?

Un premier conseil : Demandez précisément à votre interlocuteur ce qu’il pense pouvoir faire pour vous. Si votre solliciteur livre quelques clefs pertinents bien qu’imparfaites vous avez une piste intéressante.

Deuxième conseil : Dégagez-vous du temps en veillant à appliquer la même diligence pour accepter ou refuser les rendez-vous proposés en interne de votre entreprise ou par votre réseau.

Un petit troisième : Proposez des rendez-vous de courte durée (30 à 40 minutes maximum)… Vous pourrez toujours rallonger votre rendez-vous ou revoir votre interlocuteur s’il vous semble pertinent !

Quatrième conseil : Ne cherchez pas un retour sur investissement rapide de chaque rendez-vous… Cherchez plutôt le sens de l’échange et identifiez en quoi votre interlocuteur peut avoir sa place dans vos projets à moyen terme.

Si, malgré tout, vous souhaitez que votre interlocuteur vous rappelle en janvier vous aurez au moins le loisir de l’évaluer sur sa rigueur en constatant qu’il vous relance à la date convenue… Serez-vous assez rigoureux pour vous rappeler qu’il « devait vous rappeler en janvier » ?

Partager cet article